Certaines personnes ont du mal à franchir le pas du test auditif : conscientes qu’elles entendent moins bien qu’auparavant, elles préfèrent compenser en faisant répéter les gens et en augmentant le volume de la télévision, plutôt que de voir un audioprothésiste.
Pourtant, les études montrent que ce n’est pas un bon calcul : une perte d’audition, même légère, augmente le risque de développer des troubles neurodégénératifs. Un chercheur a d’ailleurs publié une étude (Les conséquences sur le cerveau du déclin auditif lié à l’âge – Peelle – 2016 – États-Unis) indiquant que le simple fait de compenser une baisse d’audition par un effort supplémentaire aurait des répercussions en cascade sur le cerveau, notamment au niveau de la perception, de la compréhension et de la mémoire. Il est donc primordial de ne pas reporter à plus tard le test auditif.
Pour les proches, ce n’est pas toujours facile de trouver les bons arguments pour convaincre. L’abondante littérature scientifique sur le sur-risque de troubles neurodégénératifs, avec une perte de l’audition même légère , constitue un argument de poids pour motiver ceux qui vous sont chers. Les audioprothésistes constatent d’ailleurs le changement d’attitude des patients lorsqu’ils prennent connaissance de ces risques, et leur motivation soudaine.